Message du Père Provincial pour Nöel 2025
L’année 2024 a été particulièrement violente dans notre région. Nous avons vu la destruction de Gaza, et la violence dans la Cisjordanie. La région frontalière israélo-libanaise a été continuellement bombardée avec des centaines de milliers de personnes qui ont dû quitter leurs habitations des deux côtés de la frontière. Fin septembre 2024 cette guerre a franchi un nouveau palier avec des bombardements israéliens de la banlieue sud, étendus rapidement à tout le Liban où il y avait des membres de Hezbollah.
عن سوريا الجديدة
إن الساعات الأولى من سقوط النظام في سوريا، اختلطت فيها ثلاثة مشاعر لدى العديد من الناس ومنهم نحن. تمازج كلّ من الصدمة تّجاه سرعة الأحداث، والفرح تّجاه عبءٍ أُزيل عن صدر الحريّة، وتساؤلٍ لا يخلو من القلق عمّا ستحمله الأيّام القادمة.
RÉ-AJUSTER – le Centre Culturel Universitaire (CCU)
Après plus de 30 heures de voyage commencé à Mexico, le 1er novembre 2021, je suis arrivé à Alger. C’était encore l’époque de la pandémie, et chaque voyage devenait une véritable odyssée. Avec une grande joie, les jésuites m’attendaient à l’aéroport, car cela faisait déjà plusieurs années qu’aucun nouveau jésuite n’avait rejoint cette mission. Enfin, j’étais là.
Jacques, le doyen de notre Province nous a quitté. Il est parti dans son sommeil, doucement, sans faire de bruit ; tout comme il a vécu les dernières années de sa vie terrestre.
Je voudrais évoquer avec vous quelques images. Des images de ses années vieillesse, ce temps où on ne se soucie plus de son image et où on ne se cache plus derrière ce qu’on a réalisé ; ce temps qui révèle notre vraie nature, comme pour le vin ou le bois. Or Jacques était d’un bois particulièrement solide.
C’était aussi pour lui des années gênes et de souffrances, vécues dans le silence (parce qu’il savait se taire) et la solitude. Il savait aussi comment vivre la solitude.
Il était né dans une commune située entre Lyon et Genève mais il grandira en Bretagne où il sera scolarisé jusqu’au Bac. Souvent il se disait Breton. Il entrera au noviciat à 17 ans. La France était sous l’occupation. Son père sera enlevé le par les allemands et ne reviendra jamais.
Il fut destiné, assez tôt, à la mission de Chine, c’est pour cela, je suppose, qu’on lui fit entreprendre des études de médecine et qu’il a appris le chinois. Mais les bouleversements politiques en ont décidé autrement et c’est à Beyrouth qu’il a abouti (comme pour le p. Dumas). C’est donc à la Faculté de médecine, qu’il se dépensera pendant plus de 50 ans comme professeur de biochimie et dans le laboratoire de génétique qu’il avait fondé. Mais la Chine ne fut jamais oubliée ; elle revenait parfois comme un souvenir lointain mais qui ne s’effaçait jamais totalement de sa mémoire.
Puis la vieillesse est arrivée, Malgré une santé de fer, il n’a pas pu éviter les ennuis de l’âge : ce furent les hanches. S’en suivirent des opérations chirurgicales et parfois de longs mois d’immobilisation totale.
Comme il était taciturne, il ne nous restera finalement de lui que des gestes et des attitudes ; ainsi cette démarche, avec laquelle il arpentait inlassablement les couloirs, appuyé sur ses deux cannes. C’est que, malgré ses douleurs dont il ne parlait jamais, il ne s’est pas laissé aller.
Il restera de lui sa voix quand il lisait à la messe ou lors de nos prières en communauté. C’était une voix claire, forte et agréable. Pour qu’un texte soit entendu et compris, c’est à Jacques qu’il fallait le donner.
Enfin un dernier souvenir. Je ne pense pas l’avoir jamais vu célébrer seul à l’autel : En fait, pendant des années, Il allait célébrer très tôt la messe chez des religieuses. Il prenait ses cannes et partait. Jusqu’au jour où un autre a pris sa place. Son esprit ne pouvait plus appréhender tout seul le déroulement de la messe ; mais il y participait tous les jours. Il y venait fidèlement marchant de plus en plus péniblement mais vaillamment. Son maintien attentif et respectueux disait qu’il n’en perdait pas un mot. Il y était présent par tout son être. Même les visiteurs me le faisaient remarquer.
Mais, est-ce à cela que se résume une vie de jésuite ? Peut-être pas. Mais un homme ne se fait pas en un jour, mais lentement, tout au long d’une vie, comme le bois d’un arbre qui se forme en cercles concentriques et lui donne sa solidité. La solidité de Jacques à la fin de sa vie, témoigne de ce qui se vivait en lui.
Je sais bien que nous n’aurons finalement ramassé que des miettes, mais elles sont précieuses pour en faire une offrande. Lorsque la vie d’un compagnon arrive à son terme, c’est le moment de l’offrir au Seigneur et de la faire porter par son ange à son autel céleste, comme dit le Cannon romain, pour qu’il daigne l’accepter.
Qu’il daigne donc accepter l’obéissance de Jacques aux supérieurs mais aussi aux événements qui ont bouleversé tous ses plans.
Qu’il daigne recevoir tout ce travail obscur et silencieux pour faire avancer non seulement la connaissance mais aussi l’aide que l’on peut apporter aux malades qui souffrent.
Qu’il daigne recevoir cette tranquille soumission sans se plaindre à ses propre souffrances.
Qu’il reçoive cette patience pour vivre dans la monotonie d’un quotidien immuable.
Jacques nous a quitté en nous laissant sa dépouille ; son corps, son véritable corps, dans lequel il ressuscitera, est parti avec lui.
Confions donc au Seigneur, Jacques. Confions-le corps et âme et esprit, et redisons pour lui cette prière que saint Ignace nous propose à la fin des Exercices, dans la Méditation pour obtenir l’amour :
Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Reçois, Seigneur, ce corps dans lequel Jacques a travaillé pour que ton règne arrive et que ta volonté soit faite.
Reçois ce respect qu’il manifestait dans nos humbles liturgies et qu’il manifestera encore dans la liturgie céleste.
Reçois celui qui a désiré, sur cette terre, être le Compagnon de ton Fils et donne-lui, dans cette nouvelle vie où tu l’accueille, donne-lui cette grâce de pouvoir t’aimer éternellement. Il ne demande rien de plus.
Hani Rayes SJ
Message du Père Provincial pour Nöel 2025
L’année 2024 a été particulièrement violente dans notre région. Nous avons vu la destruction de Gaza, et la violence dans la Cisjordanie. La région frontalière israélo-libanaise a été continuellement bombardée avec des centaines de milliers de personnes qui ont dû quitter leurs habitations des deux côtés de la frontière. Fin septembre 2024 cette guerre a franchi un nouveau palier avec des bombardements israéliens de la banlieue sud, étendus rapidement à tout le Liban où il y avait des membres de Hezbollah.
عن سوريا الجديدة
إن الساعات الأولى من سقوط النظام في سوريا، اختلطت فيها ثلاثة مشاعر لدى العديد من الناس ومنهم نحن. تمازج كلّ من الصدمة تّجاه سرعة الأحداث، والفرح تّجاه عبءٍ أُزيل عن صدر الحريّة، وتساؤلٍ لا يخلو من القلق عمّا ستحمله الأيّام القادمة.
RÉ-AJUSTER – le Centre Culturel Universitaire (CCU)
Après plus de 30 heures de voyage commencé à Mexico, le 1er novembre 2021, je suis arrivé à Alger. C’était encore l’époque de la pandémie, et chaque voyage devenait une véritable odyssée. Avec une grande joie, les jésuites m’attendaient à l’aéroport, car cela faisait déjà plusieurs années qu’aucun nouveau jésuite n’avait rejoint cette mission. Enfin, j’étais là.
خبرتي في باريس بعد أسابيع من رسامتي الكهنوتيّة – الأب جوزيف جبرائيل
مع انتهاء فصل الصيف الذي حمل لي العديد من الأحداث البارزة، وعلى رأسها رسامتي الكهنوتية، عدت إلى باريس لمواصلة دراستي. أنا الآن في السنة الثانية من برنامج الماجستير في اللاهوت الرعوي العملي في “Facultés Loyola Paris”. اخترت العائلة موضوعًا لرسالتي، مستلهِمًا من رسالة البابا فرنسيس “فرح الحبّ”. يتجلى هدفي الأساسي في استكشاف رؤية الكنيسة الحالية للعائلة، بما تتضمنه من تحديات وتساؤلات، ثم البحث عن طرق جديدة لمرافقة العائلات التي تواجه صعوبات، وتساعدها على السير في طريقها رغم كل العقبات.
زمنُ انتظار – مؤيّد معايعة
ما أحياه هذه الأيام هو انتظارٌ بالمعنى الحرفيّ؛ أترقّب وأنتظر الكثيرَ من الأمور؛ أنتظر انتهاء هذه المرحلة الأولى من دراسة اللاهوت في باريس، وأنتظر تحديد مصير المرحلة القادمة من الدراسات، ما هي وأين ستكون؟ أنتظر أيضًا الفروغ من رسالة التّخرّج ومناقشتها؛ كما قلت: “أنا أنتظر الكثير”.
طريقة حبّ – الأخ باسم عادل
وصلتُ إلى مدينة ميلانو بإيطاليا منذ خمسة أشهر، وأشعر مؤخرًا أنّني وجدتُ الإيقاع اليوميّ المريح بين الدراسة والحياة الجماعيّة والصلاة، بعد فترة من التأقلم والاكتشاف والتي بدأت بتعلُّم اللغة، حيث شعرتُ كأنّني طفل يسعى إلى التعبير عن نفسه والتواصل مع الأخرين بكلمات قليلة وصِيَغ بدائية، إنها خبرة مُثابَرة وصبر. في حين كان اكتشاف جمال المدينة ومعالمها الثقافيّة خبرة غنيّة وممتعة، خصوصًا مؤسّساتها الفنّيّة وتقدير مجتمعها للفنون، وهو السبب الرئيسيّ الذي جعلني اختارها كمكان لدراسة الفنّ، فبها “أكاديميّة بريرا للفنون” حيث بدأتُ دراساتي العليا في النحت، وبها أيضًا “مؤسسة سان فيديلي الثقافيّة والفنّيّة” للرهبانيّة اليسوعيّة التي أعيش في جماعتها.