Message du Père Provincial pour Nöel 2025
L’année 2024 a été particulièrement violente dans notre région. Nous avons vu la destruction de Gaza, et la violence dans la Cisjordanie. La région frontalière israélo-libanaise a été continuellement bombardée avec des centaines de milliers de personnes qui ont dû quitter leurs habitations des deux côtés de la frontière. Fin septembre 2024 cette guerre a franchi un nouveau palier avec des bombardements israéliens de la banlieue sud, étendus rapidement à tout le Liban où il y avait des membres de Hezbollah.
عن سوريا الجديدة
إن الساعات الأولى من سقوط النظام في سوريا، اختلطت فيها ثلاثة مشاعر لدى العديد من الناس ومنهم نحن. تمازج كلّ من الصدمة تّجاه سرعة الأحداث، والفرح تّجاه عبءٍ أُزيل عن صدر الحريّة، وتساؤلٍ لا يخلو من القلق عمّا ستحمله الأيّام القادمة.
خبرتي في باريس بعد أسابيع من رسامتي الكهنوتيّة – الأب جوزيف جبرائيل
مع انتهاء فصل الصيف الذي حمل لي العديد من الأحداث البارزة، وعلى رأسها رسامتي الكهنوتية، عدت إلى باريس لمواصلة دراستي. أنا الآن في السنة الثانية من برنامج الماجستير في اللاهوت الرعوي العملي في “Facultés Loyola Paris”. اخترت العائلة موضوعًا لرسالتي، مستلهِمًا من رسالة البابا فرنسيس “فرح الحبّ”. يتجلى هدفي الأساسي في استكشاف رؤية الكنيسة الحالية للعائلة، بما تتضمنه من تحديات وتساؤلات، ثم البحث عن طرق جديدة لمرافقة العائلات التي تواجه صعوبات، وتساعدها على السير في طريقها رغم كل العقبات.
Après plus de 30 heures de voyage commencé à Mexico, le 1er novembre 2021, je suis arrivé à Alger. C’était encore l’époque de la pandémie, et chaque voyage devenait une véritable odyssée. Avec une grande joie, les jésuites m’attendaient à l’aéroport, car cela faisait déjà plusieurs années qu’aucun nouveau jésuite n’avait rejoint cette mission. Enfin, j’étais là.
Quelques jours plus tard, je découvrais déjà le Centre Culturel Universitaire (CCU), où le 100 % des étudiants inscrits sont musulmans. J’ai assisté avec attention au vernissage de l’exposition de peinture du mois. J’ai été admiratif face à la participation des visiteurs et à l’atmosphère de proximité qui s’y dégageait.
Progressivement, j’ai découvert l’excellent travail accompli par l’équipe du CCU (des Algériens musulmans, des religieuses et des jésuites) dans chaque activité pédagogique et artistique. Plus qu’une simple bibliothèque, j’ai compris que le CCU est un lieu de rêves, de dialogue, de collaboration, de recherche, de solidarité et de respect.
En m’intégrant à l’équipe, j’ai rejoint la section Culture et Art. Au fil des expositions que nous organisons chaque mois, nous avons clarifié que le CCU accorderait la priorité aux artistes autodidactes et débutants, car ce sont eux qui ont le moins d’opportunités de partager leur travail.
Chaque exposition implique de nombreuses heures de préparation avant le vernissage, au cours desquelles nous avons toujours une conversation entre l’artiste et le public. Pour moi, une telle conversation est au cœur des expositions, car c’est là que sont partagés les expériences, les émotions et les espoirs les plus profonds des artistes et des participants.
C’est précisément dans cet espace de dialogue que les divisions entre les participants disparaissent : les artistes expérimentés dialoguent avec les débutants, les jeunes avec les personnes âgées, les chrétiens avec les musulmans, les croyants avec les non-croyants, etc. Nous pouvons dire qu’il s’agit là d’une forme de réconciliation entre différentes cultures et traditions. Dans un sens large, « Se ré-concilier, c’est réarranger, faire correspondre ou ré-ajuster ces réalités, situations et actions humaines qui ne s’accordent plus ou pas encore harmonieusement et qui menacent donc notre vie et notre humanité. » (Pedro Juan de Velasco Rivero, S.J.).
Ces conversations artistiques, teintées d’une profonde dimension spirituelle, sont porteuses d’espoir pour nous tous. En utilisant un vocabulaire neutre, il nous est arrivé plus d’une fois de faire référence à Dieu sans le nommer. Je me souviens d’un moment où une artiste musulmane a dit : « Quand je réalise un mosaïque, la première étape est d’aller dans la nature pour trouver différentes pierres précieuses, puis je les casse. Avec ces morceaux, je commence à construire la mosaïque, qui devient une œuvre d’art pleine de beauté. »
Des pierres précieuses brisées pour créer quelque chose de nouveau et de plus beau. Ce qu’a dit cette artiste musulmane me semble résumer ce que les disciples ont expérimenté en vivant aux côtés de Jésus. D’une certaine manière, nous pouvons dire que les disciples étaient comme des pierres précieuses, avec de grandes qualités, mais aussi avec la fragilité nécessaire pour se laisser briser intérieurement par les enseignements de Jésus. Cette fragmentation leur permettait de se réajuster et se reconstruire sans cesse, avec une configuration toujours plus proche de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, qui est une beauté en plénitude. Ce même processus de réajustement et reconstruction est celui auquel nous sommes appelés en tant que jésuites, en tant que Compagnie de Jésus, et en tant que société globale.
On peut dire que chaque vernissage cherche à être une « zone de contact » (Mary L. Pratt) où, dans un esprit de simplicité et d’horizontalité, nous nous nourrissons mutuellement sur le plan spirituel et existentiel. Nous pouvons dire qu’à travers les différentes activités artistiques du CCU, nous essayons de promouvoir un dialogue-réconciliation qui relie différentes cultures. Cela est particulièrement significatif, car « tout dialogue interculturel est, en profondeur, un dialogue interreligieux » (David Tracy).
Ainsi, à partir de notre spiritualité ignatienne qui nous invite à « trouver Dieu en toutes choses », nous pouvons reconnaître la Bonne Nouvelle du salut présente au peuple algérien. Et c’est ainsi qu’avec la certitude d’être dans le cœur du Christ, nous servons, partageons et nous « réconcilions » avec un peuple et une culture qui pratiquent une autre religion que la nôtre.
Après trois années en Algérie, je suis pleinement reconnaissant, car je peux dire que cette expérience a été profondément riche à tous les niveaux. Pour l’instant, il est temps de passer au troisième an. Je me recommande à vos prières, pour ma part je prierai pour tous les jésuites de la province du Proche-Orient et du Maghreb, et pour tous les autres jésuites du monde. En particulier, je prierai pour que le désir de réconciliation et de paix soit toujours présent en nous, au-dessus de toute difficulté à laquelle nous sommes confrontés dans notre mission actuelle.
Víctor Ramos Talavera, SJ.
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ما أحياه هذه الأيام هو انتظارٌ بالمعنى الحرفيّ؛ أترقّب وأنتظر الكثيرَ من الأمور؛ أنتظر انتهاء هذه المرحلة الأولى من دراسة اللاهوت في باريس، وأنتظر تحديد مصير المرحلة القادمة من الدراسات، ما هي وأين ستكون؟ أنتظر أيضًا الفروغ من رسالة التّخرّج ومناقشتها؛ كما قلت: “أنا أنتظر الكثير”.
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وصلتُ إلى مدينة ميلانو بإيطاليا منذ خمسة أشهر، وأشعر مؤخرًا أنّني وجدتُ الإيقاع اليوميّ المريح بين الدراسة والحياة الجماعيّة والصلاة، بعد فترة من التأقلم والاكتشاف والتي بدأت بتعلُّم اللغة، حيث شعرتُ كأنّني طفل يسعى إلى التعبير عن نفسه والتواصل مع الأخرين بكلمات قليلة وصِيَغ بدائية، إنها خبرة مُثابَرة وصبر. في حين كان اكتشاف جمال المدينة ومعالمها الثقافيّة خبرة غنيّة وممتعة، خصوصًا مؤسّساتها الفنّيّة وتقدير مجتمعها للفنون، وهو السبب الرئيسيّ الذي جعلني اختارها كمكان لدراسة الفنّ، فبها “أكاديميّة بريرا للفنون” حيث بدأتُ دراساتي العليا في النحت، وبها أيضًا “مؤسسة سان فيديلي الثقافيّة والفنّيّة” للرهبانيّة اليسوعيّة التي أعيش في جماعتها.
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Je suis heureux de partager avec vous, Jésuites et amis de la Compagnie, ma contribution au dialogue œcuménique entre l’Eglise catholique et l’Eglise assyrienne de l’Orient.