أخبار ذات صلة
Taanayel 2024 Provincial Meeting – Called under the Banner of Christ

Taanayel 2024 Provincial Meeting – Called under the Banner of Christ

Approximately 85 Jesuits from the Near East and Maghreb Province, which includes Algeria, Egypt, Iraq, Jordan, Lebanon, Morocco, Syria, the Holy Land and Turkey, gathered in the Lebanese Bekaa in the monastery of Taanayel to listen again to the calls and the challenges of their countries. It is at the heart of Ignatian spirituality to see the reality around us, to listen well to its needs, to put this in our prayer, to discern the call of the Lord, to choose and decide what to do according to “His will”.

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اللقاء الإقليميّ تعنايل ٢٠٢٤ – مدعوّون تحت راية المسيح

اللقاء الإقليميّ تعنايل ٢٠٢٤ – مدعوّون تحت راية المسيح

إجتمع ما يُقارب ٨٥ يسوعيّ من إقليم الشرق الأدنى والمغرب العربيّ الّذي يضمّ: الجزائر ومصر والعراق والأردنّ ولبنان والمغرب وسوريا والأراضي المقدّسة وتركيا، في البقاع اللبنانيّ بدير تعنايل، ليُصغو من جديد إلى نداءات بلدانهم وتحدّياتها التي تمرّ بها. فمن صُلب الروحانيّة الإغناطيّة هي أن نرى الواقع من حولنا، ونسمع جيّدًا إلى احتياجاته، لنضع ذلك في صلاتنا، ونُميّز دعوة الربّ، فنختار ونُقرّر ما يتوجّب علينا  فعله.

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“Développer et formuler l’ “être spirituel

“Développer et formuler l’ “être spirituel

J’enseigne à l’IER (Institut d’Education Religieuses) à Sakakini, Le Caire, aux étudiants de la deuxième année, la matière des « Sacrements ». Les locaux actuels de l’Institut, fondé en 1994 [quoique les tous débuts aient eu lieu au début des années 1970 dans d’autres lieux], se trouvent au quartier de Sakakini (à 3 Km de notre Collège jésuite de Faggalah), dans l’enceinte de l’église latine des Pères Comboniens.

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Environ 85 jésuites de la Province du Proche-Orient et du Maghreb, qui comprend l’Algérie, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Terre Sainte et la Turquie, se sont réunis dans la Bekaa libanaise, au monastère de Taanayel, pour réécouter les appels et les défis de leurs pays. C’est au cœur de la spiritualité ignatienne de voir la réalité qui nous entoure, de bien écouter ses besoins, de la mettre dans notre prière, de discerner l’appel du Seigneur, de choisir et de décider ce qu’il faut faire selon “Sa volonté”.

Une réunion de toute la Province est toujours un événement. Nous le regardons parfois avec hésitation, parfois même avec scepticisme, pensant qu’il y a mieux à faire que de faire venir de si loin des hommes tellement occupés. Mais au final nous sommes contents de nous retrouver et de revoir des compagnons dont nous ne connaissions plus parfois que les noms inscrits dans un catalogue.
Cette dernière réunion s’inscrit dans un mouvement que le Père Général a lancé avec sa réflexion sur l’état de la Compagnie (De Statu Societatis). Il demandait à la Compagnie de réfléchir et de voir le monde dans lequel nous sommes appelés à vivre. En quelques années il a beaucoup changé. Mais c’est quand même le monde que nous devons « réconcilier avec Dieu. » Réconciliation : c’est le maître mot. Encore faut-il que nous soyons réconciliés avec nous-même. Pour moi cette réunion fut un temps de réconciliation. A travers nos échanges nous avons pu voir l’Esprit à l’œuvre dans les personnes et les Institutions.
Le chapitre central du DSS traitait de « notre vie-mission ». Car notre vie est mission. Il n’y a plus d’un côté la vie (quotidienne, communautaire) et d’un autre la mission. En quelque sorte, comme disait le sociologue Marshal McLuhan : « The medium is the message ! ». Nos communautés ne sont plus simplement « pour la dispersion », comme on disait jadis : elles sont le lieu même de notre mission. En nous voyant vivre, ceux qui nous regardent doivent pouvoir rendre gloire à Dieu et ainsi se réconcilier avec lui. Et nous-mêmes pouvoir rendre grâce de vivre dans cette Compagnie que saint Ignace a voulu « une Compagnie d’amour ». Et ce fut le sens de nos échanges sous forme de « dialogues contemplatifs ». En nous écoutant les uns les autres, nous pouvions toucher le sens de notre mission.
Le DSS veut nous faire prendre conscience des changements qui nous attendent. Bien sûr aucun changement ne peut toucher le Christ : il est le même, hier aujourd’hui et demain (He 13 :8), mais notre manière de le présenter au monde doit pouvoir changer pour être comprise par les hommes d’aujourd’hui. Pour cela il nous faut être « transparents ». Même si nous n’avons pas pu l’atteindre, c’était, je pense, le but ultime de nos échanges. Enlever tout ce qui peut nous rendre « opaque ». Transparents les uns pour les autres, mais aussi transparents pour ceux avec qui nous collaborons ; pour que les gens puissent « voir nos bonnes œuvres et rendre gloire à Dieu ».
Au cours de ces cinq jours, Magued a émis ses derniers vœux. J’aime à rappeler qu’ils ne sont pas « plus importants » que les premiers, et même pas plus important que la toute première décision, lorsque nous nous sommes dit qu’il ne fallait plus attendre, mais qu’il fallait aller et frapper à la porte de la Compagnie et demander si elle voulait bien de nous. Puisque c’est par là que tout commence. Les vœux sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas unis par un « contrat » mais par une « alliance ».

Pr. Hani Rayes, s.j.

La session de Province aura-t-elle lieu ou serait-il plus prudent de l’annuler ? Telle est la question que le Provincial s’est posé sans doute plus d’une centaine de fois avant de décider de la maintenir quand même… Heureusement, parce que malgré le contexte si troublé, nous avions grand besoin de nous retrouver pour vivre ce temps ensemble.

A la question posée le dernier jour, Quels déplacements j’ai noté en moi-même et quels chemins s’ouvrent devant nous ? j’ai répondu comme suit :

  • Les compagnons de la Province ressentent la souffrance, le désarroi et l’absence de perspective de l’écrasante majorité des habitants des pays de notre Province. Pourtant – et malgré la tentation toujours présente – ils ne se résignent pas à baisser les bras. Au contraire, ils cherchent à se montrer solidaires et à semer partout l’espérance. Même s’ils ne détiennent pas de solutions toutes faites, ils sont pour le moins présents et offrent des alternatives à la présente situation.
  • Les jésuites sont encouragés à travailler ensemble (entre jésuites et avec les partenaires), même s’ils reconnaissent que beaucoup d’efforts sont encore à consentir sur ce chemin. C’est l’invitation à suivre le chemin synodal…
  • Espérance, présence, réconciliation et humilité sont des mots-clés qui ont marqué notre assemblée, comme l’a redit Nader Michel lors de la relecture de la session.

Merci pour cette rencontre qui est une bénédiction pour la vie et l’élan du corps de notre Province !

Pr. Victor Assouad, s.j.

Après plus d’un an d’attente et de préparations, enfin on y est. Dès l’arrivée, j’ai éprouvé la joie de trouver des frères ou des « cousins » qu’on a du mal à rencontrer à cause de leur éloignement. Cela faisait 7 ans depuis la précédente assemblée de province et les occasions de se visiter les uns les autres dans nos différents pays ont été freinées ou annulées par le contexte géopolitique.
Les vœux solennels de Jad CHEBLY d’abord, puis de Maged WILLIAM m’ont apporté l’évidence sensible et joyeuse que nos vœux sont le lieu sacré de notre identité, de notre vie commune, de nos missions, et que le corps et le sang du Christ reçus en retour d’une parole d’engagement sont la source et l’énergie du corps que nous formons et renouvellent chaque fois le désir de conversion de ce corps.
La rumination et l’appropriation du DSS ont fait surgir dans notre groupe la « polarisation » de la société entre acteurs, partis politiques, et populations qui s’excluent, ne s’écoutent plus et ne cherchent pas le bien commun. Cette violence pèse sur nos missions, et m’invite à prendre le contre-pied et de mettre au centre de ma vie, de ma communauté, et des missions confiées, le respect de l’autre. À l’intérieur de la Compagnie, ce respect de l’autre est une invitation à vivre en tous lieux et circonstances comme amis dans le Seigneur.
Et la méthode de la conversation spirituelle, mise au centre de la congrégation générale et bien sûr de notre session de Taanayel et de sa préparation est une méthode que j’apprécie de plus en plus comme une réponse providentielle : me mettre à l’écoute de l’autre, respecter ce qu’il me dit, entendre derrière les mots sa souffrance et ses désirs, c’est commencer à construire un chemin de réconciliation. Cette rencontre et ces partages vécus à Taanayel sont bien une contribution pertinente à la dynamique synodale de notre Église.
Le Père Provincial s’est réjoui à juste titre que nous ayons pu vivre cette rencontre au Liban malgré la violence des affrontements de la région. Pour moi et quelques autres compagnons, le retour en Algérie a été compliqué et différé par les actions des protagonistes du conflit israélo-palestinien et de leurs alliés qui veulent rendre coup pour coup. La mission de réconciliation dans cette région du Proche-Orient est dramatiquement d’actualité.

Pr. Lucien Descoffres, s.j.

Pour cette session de province 2024 c’est la communauté au grand complet qui a fait le voyage, voyage de nuit à l’aller, voyage retour épique retardé de plusieurs heures à cause de l’annulation des vols de nuits au départ de Beyrouth. Pour nous les jésuites d’Ankara qui lisons toujours avec intérêt les nouvelles de la province, les status, qui nous réjouissons des nouvelles entrées au noviciat et partageons les mêmes questions quant à l’avenir, se retrouver avec le reste de la province à Taanayel était l’occasion de mettre des visages sur des noms et de découvrir comment nous pouvons grandir dans l’unité.

Comme chacun dans la province nous suivons avec anxiété l’actualité régionale du Proche-Orient, la guerre à Gaza, les conséquences de la guerre sur le Liban. Nous sommes les témoins impuissants du drame que vivent ces millions de Syriens qui, au Liban comme en Turquie, sont une source importantes de tensions politiques et sociales. Et comment ne pas nous sentir solidaire des pauvres et de la classe moyenne égyptienne que la crise économique (dévaluation de la monnaie, inflation galopante…) affecte terriblement comme ici en Turquie pour les mêmes raisons !

J’ai découvert pendant la session que nous étions beaucoup à partager les mêmes préoccupations, préoccupés de voir tant de nos jeunes choisir l’exode vers l’Europe ou l’Amérique plutôt que de penser un avenir surplace. Il est vrai que l’injustice, le chômage de masse, la crise climatique et ses conséquences découragent les plus optimistes. C’est bien d’espérance dont nos jeunes ont besoin, dont nous avons tous aussi besoin.

Aussi si certains doutent encore de la place da la mission turque dans la province – mission héritière de la mission d’Arménie – nous jésuites de Turquie sommes un avec le Proche-Orient finalement si proche. Merci encore pour cette session qui nous a permit de nous faire mieux connaître à la province et de faire grandir entre nous l’union des coeurs. Un grand merci tout particulier aux scolastiques (ils se reconnaîtrons) qui furent nos chauffeurs et patients guides à l’arrivée comme au retour. Rendez-vous pris pour la prochaine session. N’oubliez pas que vous êtes tous les bienvenus à Ankara.

Pr. Alexis Doucet, s.j.

En 2008, le P. Kolvenbach rentrait dans sa province après des années au service de la Compagnie comme Préposé Général. On lui demanda de donner la retraite aux scolastiques de la Province réunis à Touffaha. Je me rappelle sa présentation de la méditation des deux étendards sous le signe de l’amitié. Le Seigneur envoie ses amis pour contrer la séduction de Lucifer. « L’ennemi déteste notre amitié », nous disait-il. Cette phrase s’est gravée en moi : l’amitié apostolique est l’objet d’un combat. La maintenir fait partie de la mission du Christ pour laquelle je désir m’offrir entièrement.
L’assemblée provinciale de juillet dernier s’est tenue dans un contexte impossible. Comme l’a dit le Provincial, si l’incident terrible qui a coûté la vie à douze enfants dans un village du Golan s’était produit quelques jours à l’avance, la session n’aurait pas eu lieu. Les atrocités de la guerre à Gaza et l’éventualité d’un conflit ouvert dans toute la région ne nous laissent pas indemnes. Prendre conscience de la fragilité de notre présence, de nos ministères et de notre amitié confère à nos échanges une humilité bienvenue.
C’est bien le goût de cette humilité qui me reste après la tenue de l’assemblée. En nous écoutant les uns les autres avec bienveillance, en se donnant mutuellement l’espace de sécurité nécessaire pour une prise de parole sans prétentions, nous avons permis à une expérience d’amitié d’émerger. Fragile et imparfaite, elle contraste clairement avec les séductions de l’ennemi.

Pr. Dany Younes, s.j.

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Un Troisième An aux sources du Nil

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J’arrivais à cette étape de ma vie avec un sentiment de gratitude et de confiance profonde envers le Seigneur. Je rendais grâce à Dieu pour ces 53 années de vie (depuis 1971), ces 27 années de vie religieuse (depuis 1997) et ces 12 années de sacerdoce. Comme le dit le psalmiste : « Que de merveilles le Seigneur fit pour nous ! Nous étions comblés de joie ! » (Ps 125, 3).

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Formation des formateurs 2024

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Pendant quatre jours, du 9 au 12 juillet 2024, nous nous sommes retrouvés, Jad Jabbour et moi, à Malte pour participer à une session de formation organisée pour les formateurs dans la Compagnie. Nous étions une bonne douzaine de jésuites en provenance de provinces d’Europe et de Proche Orient. Le thème de cette année « Towards a Healthy Jesuit Life » a attiré moins de personnes que celui de l’année dernière qui portait sur « Affectivity and Sexuality » !!!

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JESUITS AMONG MUSLIMS (JAM) 2024

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La session s’est déroulée à Berlin (Allemagne), une ville avec une grande diversité d’origines et de religions, et une histoire d’intenses bouleversements politiques. Le groupe JAM quelques séances avec le groupe de Jésuites et Juifs (J&J). Le lieu de la session a été la Katholische Akademie, un lieu de culture, d’échange et de réflexion dont le leitmotive est Penser, Croire, Questionner. Cet institut fait en même temps de l’hôtellerie, ce qui aide au financement des activités académiques.

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