La session s’est déroulée à Berlin (Allemagne), une ville avec une grande diversité d’origines et de religions, et une histoire d’intenses bouleversements politiques. Le groupe JAM quelques séances avec le groupe de Jésuites et Juifs (J&J). Le lieu de la session a été la Katholische Akademie, un lieu de culture, d’échange et de réflexion dont le leitmotive est Penser, Croire, Questionner. Cet institut fait en même temps de l’hôtellerie, ce qui aide au financement des activités académiques.
Nous avons été encadrés par Jean-Marc Balhan, secrétaire de JAM. Nous avons utilisé la méthode de la conversation spirituelle, ce qui a donné à toute la session une ambiance de prière partagée très enrichissante et dynamisante. L’organisation académique et matérielle a été à la charge de Felix Korner, de la communauté de Frankfurt, avec son équipe de collaborateurs.
Le côté académique de la session a commencé avec une conférence sur Les Musulmans en Allemagne, donnée par Mansur Dogan, un jeune doctorant musulman, allemand de parents turcs. Le nombre de musulmans en Allemagne est d’environ 5 000 000, un 6% de la population, et leur histoire en Allemagne est récente. Les questions traitées ont été : l’identité sociale et nationale des Musulmans, la discrimination sociale, l’engagement politique et la représentation vis-à-vis de l’état.
Le mardi 2 juillet, nous avons visité le Berliner Institut für Islamische Théologie (BIT), où nous avons écouté trois chercheurs musulmans —Serdar Kurnaz, Mira Sievers et Tuba Isik— qui nous ont parlé sur la théologie islamique contemporaine en Allemagne, et sur comment cette théologie arrive aux écoles, aux mosquées et aux publications. L’après-midi nous avons visité la Deutsche Islam Akademie, une organisation qui promeut l’accompagnement sociale des Musulmans nouveaux arrivants au pays ou à la ville dans leur intégration, ainsi que d’autres activités en collaboration avec des Chrétiens et des Juifs, pour diffuser la conscientisation citoyenne, et interreligieuse.
Le mercredi 3 juillet, à la Katholische Akademie nous avons écouté trois chercheurs —Dirk Hartwig, Angelika Neuwirth et Kurt Tugrul—, qui nous ont parlé des travaux en cours sur l’histoire de la rédaction du Coran. En fin de matinée nous avons écouté Dmitrij Belkin, responsable du projet Shalom alaykoum, qui essaie de promouvoir le dialogue entre Juifs et Musulmans en Allemagne.
Le jeudi 4 juillet et le vendredi 5, nous avons passé la plupart du temps à partager nos situations à chacun, notamment notre travail avec des Musulmans.
Les composants du groupe viennent de très diverses insertions dans la Compagnie : Kirghizstan, Inde, Indonésie, Centre-Afrique, Guinée Conakry, Kenya, États-Unis, Algérie, Turquie, Syrie, Liban, Italie, Australie, Terre Sainte, Angleterre, Allemagne, Colombie, Canada, Espagne.
Le dernier après-midi, le vendredi 5 juillet, nous avons eu, premièrement, un temps pour traiter des évolutions du dialogue interreligieux à niveau de l’Église (par Laurent Basanese) et à niveau de la Compagnie (par Heru Prakosa). Nous avons pris du temps, enfin, pour faire évaluation du fonctionnement du groupe pendant ces derniers jours, avec l’aide de Diego Sarrio, père blanc, ancien directeur du PISAI.
En conclusion, une rencontre fructueuse, dans l’académique et aussi à niveau spirituel et d’amitié dans la Compagnie.
Par. Jesus Leon, S.J.
